Éducateurs spécialisés, assistantes sociales, aides à domicile… les professionnels du social ont pour mission l’accompagnement social ou socio-éducatif des publics bénéficiaires. Connaître leurs trajectoires professionnelles enrichit la connaissance de ces professionnelles, dans un contexte de difficultés de recrutement de ces métiers. Ce sont des professions largement féminisées. On les évoquera ainsi au féminin.
Le Panel tous salariés est une source statistique permettant de suivre les trajectoires professionnelles des actifs (salariés et chômeurs indemnisés). Elle inclut des informations sur les périodes d’emploi et de chômage indemnisé pour un échantillon représentatif d’environ 1/12e de la population active en France. Le Panel tous salarié est apparié au panel non-salarié pour suivre les activités d'entreprenariat des salariés. Un individu qui entre dans le Panel est suivi tout le long de sa carrière professionnelle (chômage indemnisé inclus)
Les statistiques publiées dans le cadre de ces jeux de données (part des professionnelles par type de profession, part des professionnelles au chômage, etc.) sont calculées profession par profession. Elles concernent les professionnelles ayant commencé leur carrière en 2011 ou en 2012. Les trajectoires de ces dernières sont observées pendant les neuf années qui ont suivi leur prise de poste, année après année, donc jusqu’en 2020 ou 2021. Le champ géographique est celui de la France, hors Mayotte. Plus précisément, sont décrits, métier par métier, les parcours professionnels au sein des 10 métiers que sont les cadres socio-éducatifs, les assistantes sociales, les CESF, les éducatrices spécialisées, les monitrices éducatrices, les éducatrices techniques spécialisées, les EJE (hors celles travaillant dans la petite enfance, que l’on ne considère pas comme du travail social au sens strict du terme), les animatrices socio culturelles (hors celles travaillant dans la petite enfance ou dans les centres de loisir, que l’on ne considère pas comme du travail social au sens strict du terme), les AMP, ainsi que les aides à domiciles.
Dans la plupart des métiers, au bout de cinq ans après avoir commencé à travailler en 2011 ou en 2012, près d’une professionnelle sur deux n’exerce plus ce métier. Cependant, rester exercer le même métier est plus fréquent chez les éducatrices spécialisées et les AMP (respectivement 64 % et 59 % 5 ans après être entrée dans la profession), et plus rare chez les EJE (40 %), les aides à domicile (37 %) et les animatrices socioculturelles (24 %). Des effets de structure par âge peuvent expliquer une partie de ces écarts.
Quitter la profession ne signifie pas nécessairement ne plus exercer un métier du social ou de la santé. Par exemple, au bout de 9 ans, 61 % des AMP qui ont quitté leur métier pour un autre emploi salarié exercent un métier du social ou de la santé. Cette part est de 51 % pour les éducatrices spécialisées et de 61 % pour les monitrices éducatrices. En revanche, certains professionnels quittent majoritairement leur métier pour se diriger vers un emploi autre que le social ou la santé : c’est le cas pour les cadres socio-éducatifs (72 %) ou les aides à domicile (70 %).
Parmi les professionnelles restant dans le métier au long de ces neuf années, elles sont plus nombreuses à bénéficier d’un CDI au fur et à mesure des années. La répartition des emplois par secteur d’activité et par région de travail reste relativement stable au cours du temps.
En complément de ces informations, un étude et résultat récemment publié se concentre sur les trajectoires des AMP. Cette étude contient en outre les évolutions du revenu salarial des AMP restant en poste et des AMP ayant quittant le métier. Une autre publication sur les éducateurs spécialisées sortira début 2025.
Consulter également
- Données sur les salaires de l’ensemble des professionnels du social, par profession, au niveau régional et au niveau national
- Aides médico-psychologiques : un revenu salarial annuel moyen de 14 510 euros en 2021
- Aides médico-psychologiques : sept ans après l’entrée dans la profession, une sur deux a quitté le métier