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Entre le 19 et le 25 juillet, le taux de tests RT-PCR positifs (rapport entre le nombre de tests RT-PCR positifs et le nombre d’habitants) parmi les personnes non-vaccinées s’élève à 258 pour 100 000 habitants. Parmi les personnes complètement vaccinées, il est 7 fois plus faible et s’établit à 35 tests positifs pour 100 000 habitants vaccinés.
Le taux de positivité des tests (rapport entre le nombre de tests RT-PCR positifs et le nombre de tests réalisés) des non-vaccinés est trois fois supérieur à celui des complètement vaccinés. Le taux de dépistage (nombre de tests réalisés pour 100 000 habitants) est plus faible chez les personnes vaccinées, ce qui peut s’expliquer en partie par l’absence de nécessité de faire un test pour ces personnes en cas d’activité nécessitant un pass sanitaire.
La vigueur de la vague épidémique actuelle fait bondir la fréquence des tests positifs parmi l’ensemble de la population, mais l’augmentation depuis fin juin de cette fréquence parmi les non-vaccinés est plus prononcée que celle parmi les personnes complètement vaccinées.
Entre le 19 et le 25 juillet, 87 % des entrées en soins critiques proviennent de personnes non vaccinées
Sur la base des effectifs entrés à l’hôpital entre le 19 et le 25 juillet 2021 dont le test positif a pu être identifié dans SI-DEP, 87 % des admissions en soins critiques et 83 % des admissions en hospitalisation conventionnelle sont le fait de personnes non-vaccinées, tandis que les patients complètement vaccinés représentent 6 % des admissions en soins critiques et 11 % des admissions en hospitalisation conventionnelle. Pour les décès, ces ratios s’élèvent à 82 % pour les personnes non vaccinées et 14 % pour les personnes complètement vaccinées. Rappelons qu’en population générale, la part des personnes non vaccinées (estimée sur la même période de référence) est de 45 % et celles des personnes complètement vaccinées de 39 %.
En rapportant les effectifs à la population de chaque statut vaccinal, les entrées en soins critiques s’élèvent à 9,1 patients pour 1 million de non-vaccinés et 0,8 pour un million de complètement vaccinés entre le 19 et le 25 juillet. Ainsi à taille de population comparable, il y a 12 fois plus d’entrées en soins critiques parmi les non-vaccinés que parmi les complètement vaccinés.
Méthodologie
Dans le cadre de sa mission d’appui à la gestion de la crise sanitaire, la DREES apparie, sur la base d’un identifiant pseudonymisé commun, les trois bases suivantes :
- SI-VIC, système d'information d'identification unique des victimes, base de données sur les hospitalisations conventionnelles ou en soins critiques (réanimation, soins intensifs et soins continus) de patients hospitalisés pour ou positifs au test Covid-19,
- SI-DEP, système d’information sur le dépistage populationnel, base de données sur les résultats des tests Covid-19,
- VAC-SI, système d’information Vaccin Covid, base de données sur les vaccinations Covid-19.
Les croisements de ces bases permettent de mieux connaître la situation épidémique et d’éclairer les décisions de politique publique. En particulier, les appariements sont nécessaires pour identifier la part de patients hospitalisés qui sont vaccinés et/ou porteurs d’un variant ou d’une mutation particulière.
Constitution des appariements entre les bases SI-VIC, SI-DEP et VAC-SI
Dans chacune des trois bases, lors de leur constitution et avant transmission à la DREES, les seules informations sur le nom, prénom et date de naissance de personnes hospitalisées, testées ou vaccinées servent à la constitution d’un pseudonyme, chaîne de caractères non signifiante identifiant de façon unique chaque personne. Ces informations nominatives sont ensuite supprimées des bases avant qu’elles soient transmises à la DREES pour exploitation statistique. Seul le pseudonyme est transmis. Construit suivant le même algorithme dans les trois bases, le pseudonyme permet d’apparier les observations concernant les tests, les hospitalisations et les vaccinations.