Résumé
Cette note a fait l'objet d'une révision le 29/10/21 : la consulter.
Dans le cadre de sa mission d’appui à la gestion de la crise sanitaire, la Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (DREES) exploite les données pseudonymisées issues des trois principales bases de données sur la crise Covid-19 : SI-VIC (hospitalisation), SI-DEP (dépistage) et VAC-SI (vaccination). La DREES réalise des croisements entre ces bases, afin notamment de réaliser un suivi selon le statut vaccinal des personnes testées positives au Covid-19 et des personnes hospitalisées. Ce suivi fait désormais l’objet d’une publication chaque semaine. Les résultats nationaux de cette édition sont enrichis de déclinaisons territoriales et d’une analyse par tranche d’âge. Tous les fichiers bruts avec ces données sont accessibles sur le site de la DREES, rubrique Open Data.
Entre le 23 et le 29 août, le nombre de tests RT-PCR positifs pour 100 000 habitants non vaccinés est en baisse. Il s’élève à 356 (contre 405 la semaine précédente), alors qu’il n’est que d’un peu plus de 45 pour 100 000 habitants vaccinés (contre 50). Comme la semaine précédente, il y a près de 8 fois plus de tests positifs chez les personnes non-vaccinées que chez les personnes complètement vaccines, à taille de population comparable.
Sur la base des patients entrés à l’hôpital entre le 23 et le 29 août dont un test positif a pu être identifié dans SI-DEP, 79 % des admissions en soins critiques et 75 % des admissions en hospitalisation conventionnelle sont le fait de personnes non-vaccinées, tandis que les patients complètement vaccinés représentent respectivement 16 % des admissions en soins critiques et 20 % des admissions en hospitalisation conventionnelle. En comparaison, à cette date, la part des personnes non vaccinées en population générale est de 30 % et celle des personnes complètement vaccinées de 57 %.
Entre le 23 et le 29 août, les entrées en soins critiques de patients non vaccinés pour lesquels un test RT-PCR positif a été identifié entament une décrue : en rapportant les effectifs à la population de chaque statut vaccinal, les entrées en soins critiques s’élèvent à 32 patients pour 1 million de non-vaccinés et 3,5 patients pour 1 million de complètement vaccinés. Ainsi à taille de population comparable, il y a environ 9 fois plus d’entrées en soins critiques parmi les non-vaccinés que parmi les complètement vaccinés.
Les entrées en hospitalisation conventionnelle pour des personnes pour lesquelles un test RT-PCR positif a été identifié baissent à 100 patients pour 1 million de personnes non-vaccinées ; ces entrées sont quasiment stables parmi les personnes complètement vaccinées, à 14 patients pour 1 million d’entre elles.
Nette diminution des cas graves dans de nombreuses régions mais l’épidémie est toujours vive en Martinique. Pendant la dernière semaine d’août, les entrées en soins critiques pour 1 million de personnes non-vaccinés diminuent dans la plupart des régions, à l’instar de l’Ile-de-France. En revanche, elles ont augmenté en Martinique de 153 à 186 entrées par million de non-vaccinés.
Quatre fois plus de tests PCR réalisés fin août parmi les non-vaccinés que parmi les complètement vaccines, sous l’effet de la mise en place du pass sanitaire. Durant l’été, l’application graduelle du pass sanitaire a conduit à accroître le recours aux tests PCR parmi les personnes non ou partiellement vaccinées relativement au recours parmi les personnes complètement vaccinées. Ainsi, depuis le 9 août, il y a 4 fois plus de tests PCR réalisés parmi les non-vaccinés que parmi les complètement vaccines, alors que ce ratio n’était que de 1,5 en juin, avant la généralisation du pass. Les surcroîts de volume de tests PCR des personnes sans schéma vaccinal complet ont particulièrement concerné les personnes âgées de 20 à 50 ans.
En complément de la note publiée le 30 juillet 2021, un addendum apporte des précisions sur le dénombrement des décès comparé aux données déjà disponibles en open data sur data.gouv.fr. Dans ce complément sont présentés les principaux facteurs ainsi que leurs contributions quantifiées aux écarts de décompte de décès.
Méthodologie
Dans le cadre de sa mission d’appui à la gestion de la crise sanitaire, la DREES apparie, sur la base d’un identifiant pseudonymisé commun, les trois bases suivantes :
- SI-VIC, système d'information d'identification unique des victimes, base de données sur les hospitalisations conventionnelles ou en soins critiques (réanimation, soins intensifs et soins continus) de patients hospitalisés pour ou positifs au test Covid-19,
- SI-DEP, système d’information sur le dépistage populationnel, base de données sur les résultats des tests Covid-19,
- VAC-SI, système d’information Vaccin Covid, base de données sur les vaccinations Covid-19.
Les croisements de ces bases permettent de mieux connaître la situation épidémique et d’éclairer les décisions de politique publique. En particulier, les appariements sont nécessaires pour identifier la part de patients hospitalisés qui sont vaccinés et/ou porteurs d’un variant ou d’une mutation particulière.
Dans chacune des trois bases, lors de leur constitution et avant transmission à la DREES, les seules informations sur le nom, prénom et date de naissance de personnes hospitalisées, testées ou vaccinées servent à la constitution d’un pseudonyme, chaîne de caractères non signifiante identifiant de façon unique chaque personne. Ces informations nominatives sont ensuite supprimées des bases avant qu’elles soient transmises à la DREES pour exploitation statistique. Seul le pseudonyme est transmis. Construit suivant le même algorithme dans les trois bases, le pseudonyme permet d’apparier les observations concernant les tests, les hospitalisations et les vaccinations.