Résumé
Les personnes non vaccinées sont surreprésentées parmi les tests positifs et plus encore parmi les entrées hospitalières pour lesquelles un test PCR positif a été identifié. Entre le 8 novembre et le 5 décembre 2021, les 9 % de personnes non vaccinées dans la population française de 20 ans et plus représentent :
- Près de 25 % des tests PCR positifs chez les personnes symptomatiques,
- 41 % des admissions en hospitalisation conventionnelle,
- 52 % des entrées en soins critiques,
- 38 % des décès.
Si les nombres de tests et d’hospitalisations à taille de population comparable poursuivent leur augmentation quel que soit le statut vaccinal, les fréquences de tests positifs, d’entrées hospitalières et de décès sont toujours bien plus élevées parmi les personnes non vaccinées que parmi les personnes vaccinées sans rappel et plus encore que pour celles avec rappel.
Au sein des personnes les plus âgées (de 60 à 79 ans et surtout de 80 ans ou plus), la surreprésentation des non-vaccinés parmi les personnes hospitalisées est plus accentuée encore.
De plus, le nombre d’évènements liés au Covid-19 (tests positifs, hospitalisations, décès) est largement plus important pour les non-vaccinés que pour les vaccinés à taille de population comparable (graphique ci-dessous). Entre le 8 novembre et le 5 décembre, le nombre de RT-PCR positives dépasse 1 900 pour 100 000 non-vaccinés (dont 1 100 symptomatiques) alors qu’il est inférieur à 700 pour 100 000 personnes pour tous les statuts avec au moins une injection et descend à environ 185 pour les personnes vaccinées depuis plus de 6 mois avec rappel. Les personnes vaccinées depuis plus de 6 mois sont plus concernées par ces tests positifs ou hospitalisations avec Covid-19 (à taille de population comparable) que celles vaccinées plus récemment. En outre, les personnes ayant reçu une injection de rappel sont bien moins fréquemment testées positives, hospitalisées ou décédées que celles qui n’en ont pas eu (à taille de population comparable).
Au-delà de ces statistiques descriptives, une modélisation appliquée pour la première fois aux décès après hospitalisation liée au Covid-19 permet d’estimer des ratios de risque entre les différents statuts vaccinaux, en neutralisant notamment les effets de structure par âge. Malgré certaines limites inhérentes à cette modélisation (en particulier, on ne dispose pas de certaines caractéristiques des personnes - comorbidités, infections antérieures - susceptibles d’influer sur les risques estimés), les estimations confirment les constats, déjà mis en évidence dans les publications précédentes, pour les adultes de 40 ans ou plus :
- la protection vaccinale contre les décès dans les premiers mois suivant l’obtention d’un schéma vaccinal complet sans rappel est élevée pour toutes les classes d’âge, comprise entre 90 % et 95 % ;
- cette protection contre les décès s’atténue ensuite au fil du temps après l’obtention du schéma vaccinal complet, jusqu’à descendre autour de 80 % 6 mois après l’obtention du statut complet ;
- l’injection du rappel aux personnes dont le statut complet remonte à plus de 6 mois améliore fortement la protection vaccinale contre les décès, elle remonte en effet à 98 % environ.
Les données sous-jacentes à ces résultats nationaux ainsi que des déclinaisons régionales et par classe d’âge sont mises à disposition sous forme de fichiers csv permettant d’exploiter plus finement les résultats présentés. Ces fichiers ainsi que des graphiques complémentaires en format pdf sont disponibles sur le site de données ouvertes de la DREES.