Fin 2021, un regain d’optimisme et une moindre crainte de devenir pauvre
Après l’édition 2020 réalisée dans un contexte de crise sanitaire, la vague 2021 du baromètre traduit un certain regain d’optimisme. Fin 2021, six Français sur dix se disent optimistes pour leur avenir et près de quatre sur dix le sont pour celui de leurs enfants et des générations à venir. Après une baisse marquée en 2020, ces niveaux d’optimisme se rapprochent de ceux observées en 2017 (graphique 1). Cette amélioration concerne toutes les classes d’âge. Les jeunes restent les plus optimistes concernant leur avenir : ils sont 69 % à l’être parmi les moins de 30 ans contre 53 % parmi les 30-49 ans et 63 % parmi les 50 ans et plus.
Dans le même temps, la crainte de devenir pauvre diminue. Fin 2021, une personne sur cinq se considère comme pauvre, soit la même proportion que les années précédentes. Les jeunes de moins de 30 ans restent les plus nombreux à se considérer pauvres : 23 % contre 18 % parmi les personnes âgées de 50 ans ou plus. Toutefois, le risque perçu de devenir pauvre dans les cinq années à venir se réduit en 2021 : 15 % des enquêtés en font état fin 2021, contre 20 % fin 2020.Cette recul concerne toutes les classes d’âge.
Graphique 1 - Quand vous pensez à votre avenir, à celui de vos enfants ou des générations futures, êtes-vous plutôt optimiste ou plutôt pessimiste ?
Les inégalités entre les femmes et les hommes, un sujet de préoccupation majeur
Depuis 2014, date à laquelle la question a été introduite dans le Baromètre, les Français n’ont jamais été autant préoccupés par les inégalités entre les femmes et les hommes. Fin 2021, cette question préoccupe 70 % d’entre eux, dont 30 % « beaucoup » et 40 % « assez ». Moins de 60 % se disaient préoccupés par ce type d’inégalité fin 2020, dont moins de 20 % « beaucoup ». Les femmes y sont plus sensibles que les hommes : fin 2021, 80 % d’entre elles s’en inquiètent contre 60 % des hommes. Quant au sexisme et aux violences faites aux femmes, ils préoccupent plus de huit personnes sur dix : 90 % des femmes et 74 % des hommes.
Les inégalités entre les femmes et les hommes sont considérées comme étant les plus répandues par 12 % des personnes interrogées en 2021, soit 4 points de plus qu’en 2018, nettement derrière les inégalités de revenus (35 %) mais devant les inégalités d’accès aux soins (8 %) ou celles liées à l’origine ethnique (9 %). Elles sont aussi perçues comme les moins acceptables par 15 % des enquêtés, soit 5 points de plus qu’en 2018, après les inégalités de revenus (21 %) et d’accès aux soins (19 %).
Graphique 2 - Les inégalités entre les femmes et les hommes vous préoccupent-elles, vous, personnellement ?
Encadré : Présentation du Baromètre d’opinion de la DREES
Le Baromètre d’opinion de la Drees suit chaque année depuis 2000 l’évolution de l’opinion des Français à l’égard de la santé, de la protection sociale, des inégalités et de la cohésion sociale (depuis 2014). Dans le cadre de la réalisation de la vague 2021 du baromètre, 4 000 personnes ont été interrogées en face-à-face au dernier trimestre 2021, soit un échantillon représentatif de la population résidant en France métropolitaine âgée de 18 ans ou plus.
Cet échantillon est construit selon la méthode des quotas, par sexe, âge, profession de la personne de référence, après stratification par région et catégorie d'agglomération. Le caractère annuel et l’ancienneté de ce baromètre en font un outil de suivi conjoncturel de référence pour appréhender l’évolution de l’opinion sur les politiques dont les ministères de la Santé et des Solidarités ont la charge.
Consulter les données et publications associées
Les résultats en datavisualisation
Pour avoir des informations complémentaires quant aux opinions des Français sur leur optimisme quant à l’avenir, la pauvreté, et les inégalités entre les femmes et les femmes, vous pouvez consulter les graphiques interactifs disponibles
Les jeux de données sont disponibles en Open Data sur le site de la DREES
Le site du Baromètre de la Drees
Publication :
Lardeux R., (2022, juillet), « 100 % santé » : fin 2021, un peu plus de la moitié des Français en ont entendu parler, DREES, Études et Résultats, 1236.