Entre le 14 février et le 13 mars 2022, le nombre de cas positifs pour 100 000 personnes et l’incidence hospitalière, en soins critiques comme en hospitalisation conventionnelle, sont systématiquement plus faibles pour les seniors lorsqu’ils sont vaccinés avec rappel, que ce dernier ait eu lieu il y a moins ou plus de 3 mois, par rapport aux seniors d’autres statuts vaccinaux. Mais ils sont plus faibles lorsque le rappel est récent – moins de 3 mois, sauf pour l’incidence des entrées en hospitalisation conventionnelle et des décès hospitaliers des 80 ans ou plus, dont le niveau est comparable que le rappel soit récent ou non. Ainsi, parmi les personnes âgées de 60 à 79 ans (resp. pour les 80 ans ou plus), on compte :
- 1 200 (resp. 2 125) tests RT-PCR positifs pour 100 000 personnes non-vaccinées contre 751 (resp. 1 160) pour 100 000 vaccinées avec rappel de moins de 3 mois et 1 110 (resp. 1 680) pour 100 000 vaccinées avec rappel de 3 mois ou plus ;
- 1 165 (resp. 4 770) admissions en hospitalisation conventionnelle avec test RT-PCR positif identifié pour 1 million de personnes non-vaccinées contre 247 (resp. 1 570) pour 1 million de personnes vaccinées avec rappel de moins de 3 mois et 372 (resp. 1 530) pour 1 million vaccinées avec rappel de 3 mois ou plus ;
- 336 (resp. 387) entrées en soins critiques avec test RT-PCR positif identifié pour 1 million de personnes non-vaccinées contre 49 (resp. 85) pour 1 million de personnes vaccinées avec rappel de moins de 3 mois et 73 (resp. 100) pour 1 million de personnes vaccinées avec rappel de 3 mois ou plus ;
- 335 (resp. 1 812) décès survenus à l’hôpital avec test RT-PCR positif identifié pour 1 million de personnes non-vaccinées contre 33 (resp. 295) pour 1 million de personnes vaccinées avec rappel de moins de 3 mois et 54 (resp. 280) pour 1 million de personnes vaccinées avec rappel 3 mois ou plus.
Par ailleurs, une modélisation sur les données recueillies à partir du 13 décembre 2021, et restreinte au variant Omicron, permet d’affiner les constats réalisés sur les seules statistiques descriptives sur la population des 60 ans ou plus :
- Concernant le risque de développer une forme symptomatique due au variant Omicron, la dose de rappel augmente la protection par rapport au primo-schéma vaccinal complet - et encore plus par rapport aux non vaccinés - de façon modérée durant les 3 mois suivant son administration, avec une efficacité comprise entre 50 % et 60 %, mais la protection est très faible après 3 mois;
- Concernant les hospitalisations et les décès survenus à l’hôpital, le schéma initial complet est modérément efficace dans les 3 mois suivants son obtention, avec une protection de l’ordre de 60 % – 70 % contre l’entrée en soins critiques et les décès, et la protection s’érode avec le temps.
- La dose de rappel apporte néanmoins une protection efficace, en particulier dans les 3 mois suivant son administration, pour les 60-79 ans comme pour les 80 ans ou plus, avec une protection vaccinale contre les soins critiques et les décès comprise entre 80 % et 90 %. Tout en restant élevée, la protection s’érode néanmoins après 3 mois, et est comprise entre 70 % et 85 %.
Les données sous-jacentes à ces résultats nationaux ainsi que des déclinaisons régionales et par classe d’âge sont mises à disposition sous forme de fichiers csv permettant d’exploiter plus finement les résultats présentés. Ces fichiers ainsi que des graphiques complémentaires en format PDF sont disponibles et continuent d’être actualisés chaque semaine sur le site de données ouvertes de la DREES.