Il existe plusieurs séries de statistiques permettant d’apprécier les impacts de la pandémie de Covid-19 sur la mortalité en France. Certaines sont diffusées par Santé publique France (SPF), d’autres par l’Insee, d’autres encore par le centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDc de l'Inserm). Toutes ces séries de données n’ont pas les mêmes objectifs, et surtout ne sont pas toutes disponibles au même rythme : certains chiffres sont connus dans les jours qui suivent la période analysée, d’autres plusieurs mois, voire plusieurs années après. Souvent, les plus longues à produire sont les plus précises.
Les chiffres issus des établissements hospitaliers (Si-Vic) et des établissements sociaux et médicaux sociaux (SurvESMS) sont les plus rapidement disponibles, ce qui les rend tres utiles, mais par construction ils sont imparfaits. Les statistiques de surmortalité « toutes causes » issues de l’exploitation des données d’état civil de l’Insee montrent indirectement des tendances nationales et locales, mais sans isoler strictement l’impact du Covid. L’exploitation rapide des certificats de décès comportant une mention de Covid-19 offre une bonne vision quatre à six mois après la période observée. Seule l’analyse des causes de décès entièrement codées permettra d’obtenir un diagnostic complet de l’impact du Covid sur la mortalité.
Cette publication méthodologique de la DREES présente en détail toutes ces sources, les compare et analyse leurs résultats entre mars 2020 et l’été 2022. Les différents constats qui en ressortent ne soulignent pas de résultats contradictoires.