En tant que professionnelle du secteur médico-social, l’aide médico-psychologique (AMP) a pour mission d’apporter un soutien aux enfants et aux adultes en situation de fragilité, de handicap ou de dépendance, en les accompagnant dans les actes de leur vie quotidienne. En 2022, 87 0001
aides médico-psychologiques exercent en France, dont 27 % sont à temps partiel. Parmi les AMP, 87 % sont des femmes2
, 35 % ont de moins de 35 ans, 36 % entre 35 et 49 ans et 29 % 50 ans ou plus. Les données présentées ci-après sont issues du Panel tous actifs de l’Insee.
Plus d’une aide médico psychologique sur deux ne pratique plus cette profession au bout de neuf ans
Parmi les AMP ayant commencé à pratiquer cette profession en 2011 ou en 2012, et l’ayant exercée plus d’une année entière, un tiers ne l’exercent pas trois ans après, près de la moitié sept ans après, et 55 % neuf ans après. Les départs sont majoritairement suivis d’un nouvel emploi : neuf ans après leur entrée dans la profession, 22 % des professionnelles entrées comme AMP en 2011 ou en 2012 exercent un métier de la santé, ou un autre métier du social, 14 % un autre emploi salarié.
Les trajectoires des AMP dépendent de leurs caractéristiques ainsi que de celles de leur poste. Ainsi, les AMP débutant leur carrière à un âge intermédiaire, entre 35 et 49 ans, sont un peu plus nombreuses à rester dans le métier après neuf ans. Sur la même période, les jeunes AMP diplômées du supérieur sont plus nombreuses à se réorienter.
Des carrières d’AMP qui s’améliorent avec le temps vers davantage de CDI et de contrats à temps plein
Les conditions d’emploi des AMP restées dans la profession sans avoir connu d’interruption pendant neuf ans (soit un tiers de l’ensemble des AMP), s’améliorent progressivement pendant les cinq premières années, avant de stagner. Ainsi, sur les cinq premières années, la part des CDD baisse fortement (passant de 40 % à 6 %), la part des CDI devient fortement majoritaire (passant de 49 % à 77 %) et la part des temps pleins augmente significativement (passant de 78 % à 85 %).
La répartition géographique des AMP restées en poste neuf ans est restée stable. L’Île-de-France est la région accueillant le plus d’AMP : 15 % de l’emploi en moyenne sur l’ensemble de la période. Par ailleurs, en regroupant les régions métropolitaines hors Île-de-France par quart géographique, on observe que la moitié nord emploie un peu plus d’AMP (23 % pour le quart nord-ouest ainsi que pour le nord-est) que le sud de la France (20 % et 18 % pour les quarts sud-ouest et sud-est). Les DROM emploient 2 % des AMP restées en poste 9 ans.
Les AMP qui quittent la profession connaissaient des revenus salariaux plus faibles que les autres
Les AMP qui resteront dans la profession durant 9 ans perçoivent, dès leur 1e année complète dans la profession, un revenu salarial 12% supérieur à celles qui quitteront la profession. Ceci s’explique principalement par un temps de travail supérieur. De plus, le volume de travail de ces dernières diminue progressivement jusqu’à leur départ de la profession. Le fait de quitter leur métier d’AMP leur permet d’augmenter significativement leur revenu salarial (+ 28 % sur 4 ans) et, dans une moindre mesure, leur temps de travail. De leur côté, les AMP qui sont restées neuf années dans la profession, connaissent une progression salariale mesurée et régulière sur la période (un peu plus de 1 % en termes réels par an en moyenne). In fine, neuf ans après leur prise de poste en tant qu’AMP, le revenu salarial moyen des deux groupes est très proche (à 2 % près).
Consulter également
- Des données sur les caractéristiques des professions sociales et la formation aux professions sociales, sont disponibles sur le site open data de la DREES.
- DREES (2022, février). Les travailleurs sociaux : des professions féminisées, plus âgées, et exerçant souvent à temps partiel