Résumé
Les hommes représentent environ les trois quarts des patients ainsi classés à risque d’alcoolisation excessive. Chez les hospitalisés un jour donné, l’alcoolisation excessive concernerait près de la moitié des hommes âgés de 35 à 54 ans et une femme sur cinq du même âge. Chez les généralistes libéraux, elle toucherait deux hommes âgés de 35 à 64 ans sur cinq.
En ville comme à l’hôpital, les proportions de patients diagnostiqués comme étant en situation d’alcoolisation excessive sont aussi nettement plus élevées chez les patients en situation de chômage ou de précarité, chez ceux qui déclarent vivre seuls sans enfants, chez ceux qui ont eu au moins un arrêt de travail dans les douze mois précédents ou chez ceux qui déclarent avoir eu, dans l’année écoulée, un accident à l’origine d’une hospitalisation d’au moins 24 heures.
Enfin, les patients en invalidité ou en longue maladie comme ceux bénéficiant de l’allocation pour adulte handicapé apparaissent également comme présentant des risques supérieurs à la moyenne. Les disparités régionales sont confirmées avec des proportions de patients estimés comme à risque d’alcoolisation excessive plus élevées en Bretagne et dans le Nord-Pas-de-Calais et plus faible en Aquitaine mais elles sont, par rapport aux caractéristiques socio-démographiques, de portée relativement réduite.