Résumé
Des entretiens ont été réalisés auprès d’une vingtaine d’interlocuteurs dans chacune des six régions enquêtées pour recueillir des éléments sur : le contexte ordinaire de fonctionnement et les dispositions en cas d’événements imprévus, le déroulement de l’épisode, les échanges et la mobilisation des partenaires au cours de l’épisode, les facteurs essentiels pour l’élaboration d’un plan d’alerte et d’urgence, les leçons à tirer et suggestions en cas d’occurrence d’une nouvelle crise.
On constate un réel décalage entre le bilan chiffré de la canicule et le ressenti des interlocuteurs. Chacun s’est mobilisé pour répondre au mieux à la charge de travail qui lui était imposée dans cette période, mais il n’y a pas eu de conduite de crise au cours de l’été 2003. Les réactions cloisonnées n’ont pas favorisé la coordination entre établissements. Au final, un certain nombre d’interlocuteurs font part d’un sentiment d’isolement lors de la première quinzaine d’août, mais se méfient cependant fortement des plans d’urgence collectifs et formalisés qui pourront être élaborés pour répondre à ce type de crise sanitaire.