Résumé
Sur la période, la croissance des honoraires moyens de 27,5% (en euros constants de 2004) a surtout bénéficié aux médecins ayant les honoraires les plus faibles, conduisant à une diminution de la dispersion globale des honoraires.
Plusieurs facteurs ont influencé le niveau de la dispersion. En particulier, la hausse de l’activité féminine s’est accompagnée d’une croissance prononcée des honoraires des omnipraticiennes sur la période (+41% contre +4% pour les hommes) et d’une homogénéisation des honoraires perçus par les femmes médecins. En second lieu, la part des omnipraticiens en début de carrière (en phase de constitution de leur clientèle) est passée de 45% en 1983 à 12% en 2004, conséquence des politiques gouvernementales en matière de numerus clausus. Cette réduction s’est accompagnée de moindres disparités, les médecins nouvellement installés bénéficiant d’une clientèle plus nombreuse dès leurs premières années d’installation.
Différentes méthodes sont ici envisagées afin de quantifier les dispersions d’honoraires : la mesure des rapports interquartiles et interdéciles, l’analyse des distributions d’honoraires ainsi que les régressions quantiles. Les objectifs et la mise en œuvre de cette méthode économétrique sont détaillés en annexe.