Résumé Avec 240 000 nouveaux cas estimés en 1995 (135 000 pour les hommes et 105 000 pour les femmes), le cancer, maladie grave par ses conséquences somatiques, psychologiques, sociales et économiques est au cœur des préoccupations de santé publique. Les deux cancers les plus fréquents, sein chez la femme et prostate chez l’homme, peuvent être traités efficacement, pourvu qu’ils soient dépistés suffisamment tôt. A l’opposé, les tumeurs malignes massivement dues à l’alcool et au tabac (voies aéro-digestives supérieures et poumon) touchent particulièrement les hommes d’âge actif avec, pour eux, des conséquences lourdes en termes de mortalité. Évaluer l’efficacité de la prévention et du traitement des cancers nécessite de disposer d’indicateurs d’observation et de surveillance. Pour les obtenir, on a recours en France à plusieurs sources d’information : les registres des cancers, la déclaration des causes médicales des décès et les entrées en exonération du ticket modérateur pour affection de longue durée (ALD). La chirurgie demeurant le traitement majeur de la plupart des tumeurs solides, les bases exhaustives de données hospitalières constituées, depuis 1997, dans le cadre du Programme de Médicalisation du Système d’Information (PMSI) représentent une nouvelle source potentielle d’information. La mise en perspective des quatre indicateurs représentés par l’incidence (issue des registres), l’incidence médico-sociale (issue des ALD), la mortalité (issue des causes médicales de décès) et les séjours chirurgicaux (issus du PMSI) permet d’étudier différents aspects de la pathologie cancéreuse en fonction de la localisation de la tumeur, tels que la fréquence, l’âge d’apparition, la survie, la prise en charge médico-sociale, le poids du traitement chirurgical, les disparités régionales… Nous contacter DREES-INFOS@sante.gouv.fr
