Résumé
La part des dépenses de santé dans le PIB a fortement crû sur la période, de 3,5 points de PIB en 1960 à 8,8 points en 2001, mais tend à se stabiliser depuis une décennie.
La composition des dépenses de soins et de biens médicaux a connu sur quarante ans de profondes modifications. La part des dépenses hospitalières a enregistré de fortes variations : près de 14 points d’écart séparent le minimum de 1960 (41,3 %) du maximum atteint en 1982 (54,9 %). Le taux de croissance annuelle des dépenses hospitalières tend toutefois à ralentir, passant de plus de 10 % en 1960 à environ 1 % au cours des dernières années. La part des soins ambulatoires qui représentait 28,8 % de la CSBM en 1960 s’établit à 26,1 % en 2001. Les dépenses de médicaments, quant à elles, présentent une évolution plus heurtée. En raison de la diminution des prix relatifs du médicament, leur part dans la CSBM passe de 26 % en 1960 à 16,7 % en 1983, mais elles repartent ensuite très vivement à la hausse. Depuis 1997, les médicaments occupent effectivement le premier rang en termes de contribution à la croissance globale des dépenses de santé.
Le financement de la CSBM par la Sécurité sociale, en forte croissance de 1960 à 1980, diminue légèrement depuis lors, tandis que la part assumée par l’État décroît puis se stabilise au cours des années 90. Symétriquement, la part des dépenses de santé supportées par les mutuelles croît, quant à elle, de 3 points de 1980 à 2001, et celle laissée à la charge des ménages et des assurances complémentaires hors mutuelles a diminué sensiblement de 1960 à 1981 pour se redresser ensuite.