Résumé
Les écarts de rémunération globalement observés entre catégories d’établissements en 1999 pour l’ensemble des salariés, avant la mise en place de la réduction du temps de travail, ont perduré en 2002. Toutefois, les différences moyennes se sont réduites dans les établissements soumis à l’OQN (de -25 % en 1999 à -21 % en 2002) tandis qu’elles ont plutôt augmenté dans les autres établissements privés (de -2 % à -7 %). Ces écarts résultent en partie des différences dans les durées moyennes travaillées sur l’année (157 heures mensuelles dans le secteur public contre 150 dans le secteur privé) ainsi que dans les caractéristiques des salariés (niveau de qualification et ancienneté plus importants dans le secteur public).
L’importance de ces « effets de structure », et notamment de la catégorie socioprofessionnelle et de l’âge des salariés, est confirmée par des analyses « toutes choses égales par ailleurs » réalisées sur les rémunérations horaires issues des DADS. Ces facteurs n’expliquent que partiellement les différences de salaires horaires constatées : en prenant en compte les principaux effets de structure, les écarts avec les établissements publics se réduisent à environ -12 % pour les établissement sous OQN et à -9 % pour les autres établissements privés. Les disparités de salaire horaire sont plus marquées au bas de l’échelle des rémunérations. Enfin, les femmes perçoivent « toutes choses égales par ailleurs », des salaires inférieurs de 3 à 4 % à ceux des hommes dans le secteur privés.