Résumé
Les dépenses de soins de ville sont ventilées en blocs. Le premier bloc comprend les honoraires privés. L’activité intervient comme variable explicative du comportement de ces dépenses. De plus, le modèle implique un lien de complémentarité et non de substitution entre les dépenses d’honoraires et les dépenses hospitalières. Le second bloc concerne les dépenses de prescriptions. Elles sont déterminées par l’évolution des dépenses d’honoraires. Le troisième bloc, la dépense de médicament, est liée à la tendance des dépenses d’honoraires, mais aussi à une tendance linéaire autonome de l’ordre de 5 % par an que l’on interprète comme un effet du progrès technique. Le comportement des dépenses d’IJ qui constitue le quatrième bloc est dépendant de l’évolution du marché du travail. Dans le cinquième bloc, les modèles proposés sont plutôt descriptifs des évolutions constatées des prothèses et des accessoires et pansements. Pour l’optique, cependant, le niveau de vie mesurée par le PIB joue un rôle explicatif.
L’ensemble des postes est rassemblé dans un modèle global. Lorsqu’on ajoute à ces dépenses, les dépenses hospitalières on obtient un agrégat proche de l’ensemble des dépenses du risque maladie, régime général. Au total, si on fait l’hypothèse qu’un point de croissance du PIB entraîne un point de croissance des dépenses hospitalières, l’effet sur le total des dépenses est de l’ordre de 0,8 %. Ce résultat est compatible avec les études réalisées par ailleurs qui montrent que l’élasticité des dépenses de santé au PIB est voisine de l’unité lorsqu’on l’estime à partir d’un échantillon de données internationales empilées. De plus, la dynamique de l’ajustement des dépenses totales à un choc de croissance économique apparaît d’autre part relativement rapide : au bout d’un trimestre les dépenses augmentent ainsi de 0,5 % pour un point de croissance économique supplémentaire, et l’effet final est atteint au bout d’environ un an.