À partir des enquêtes emploi de 1990, 1995 et 2000, le deuxième article propose une analyse descriptive de la dispersion des salaires et des coûts de l’emploi (comprenant les parts salariales et patronales des cotisations, ainsi que la CSG-CFDS). Le champ retenu comprend les salariés du secteur privé (CDI, CDD, Intérim), les apprentis et une partie des contrats aidés (TUC, CES, CEC). Pour cela, il est nécessaire de prendre en compte le développement des mesures d’exonération en 1995 et surtout en 2000. L’étude des évolutions à structure et à législation constantes souligne que ces évolutions tiennent davantage aux modifications de la législation intervenues au cours de la décennie qu’aux évolutions de la structure des salaires enregistrée dans les enquêtes emploi.
Carole Bonnet, Olivier Bontout, Gérard Cornilleau présentent des simulations de l’évolution à long terme du système de retraite français, réalisées à l’aide de la maquette développée par la DREES, sur la base des hypothèses macroéconomiques retenues par le conseil d’orientation des retraites. En tenant compte des nouvelles projections de populations réalisées par l’INSEE, la dégradation du ratio de dépendance retraités / actifs conduirait à une hausse de la part des retraites dans le PIB comprise entre 2,6 et 4,5 points de PIB selon les hypothèses démographiques et économiques retenues. Le besoin de financement des régimes de retraites est alors à mettre en regard de l’évolution relative du niveau des retraites par rapport à celui des revenus d’activité.
Certaines imperfections dans le mode de calcul des retraites de base introduisent des différences entre les personnes qui ont toujours relevé au cours de leur carrière d’un même régime (régime général ou régime aligné) les uni-pensionnés, et celles qui ont successivement relevé de deux de ces régimes, les poly-pensionnés. Les poly-pensionnés peuvent, en outre, à l’occasion des changements de régime, voir prises en compte des années incomplètes dans le calcul de leur salaire de référence. Nicole Coëffic, Christel Collin, Pierre Ralle en analyse les effets.