Pour répondre aux nouveaux risques sociaux, les gouvernements ont réformé les systèmes de protection sociale. Mais malgré la croissance économique actuelle, leur financement est encore loin des standards européens. Le montant des allocations chômage se situe à un niveau très bas et la durée d’indemnisation reste très limitée. Les pensions de retraite ne permettent pas toujours d’échapper à la pauvreté, surtout pour les femmes seules. Les deux pays ont durci les critères d’éligibilité à la retraite et s’efforcent d’introduire la capitalisation, malgré la faiblesse de leur marché financier et de la capacité d’épargne des ménages. Dans le domaine de la santé, les réformes ont porté sur la libéralisation et la décentralisation des services et sur la mise en place d’un système d’assurance. Plusieurs problèmes subsistent pourtant : la faible qualité des prestations, la vétusté des équipements et la persistance des dessous-de-table.
Résumé
Depuis 1989, la Bulgarie et la Roumanie ont vécu une transition particulièrement difficile vers l’économie de marché. Si leur situation s’améliore depuis le début des années 2000, les conditions de vie restent difficiles pour la majorité de la population. Le seuil de pauvreté de la Roumanie est ainsi huit fois inférieur à celui de l’Europe des 15. En outre, la situation démographique de ces deux pays est peu favorable, du fait d’une faible natalité et d’une forte émigration des personnes en âge de travailler.