Si l’un de leurs proches parents devenait dépendant, huit enquêtés sur dix souhaiteraient le maintenir à domicile. Mais cette opinion très majoritaire masque des différences selon que l’enquêté appartient aux personnes les plus aisées (les 20 % les plus riches) ou aux personnes aux revenus les plus faibles (les 20 % les moins riches). En effet, parmi les plus aisés, 23 % des enquêtés envisageraient un placement de leur proche dépendant en établissement, alors qu’ils ne seraient que 14 % parmi les moins aisés. Plus largement, parmi les plus aisées, six personnes sur dix envisageraient de déléguer la prise en charge de leur proche, soit en ayant recours à une institution, soit en finançant des aides à domicile, alors que parmi les moins aisées, trois personnes sur dix envisageraient ces solutions.
De même, les Français n’expriment pas la même capacité à contribuer individuellement ou collectivement au financement de la dépendance selon leur situation financière. Huit Français sur dix déclarent être prêts à épargner davantage en prévision d’une situation de dépendance parmi les plus aisés, contre six sur dix parmi les moins aisés. Les personnes les plus aisées sont de surcroît plus nombreuses à se prononcer en faveur d’une cotisation « dépendance » obligatoire pour tous. Enfin, quatre personnes sur dix se disent prêtes à accepter une baisse des prestations dépendance en contrepartie d’une réduction des cotisations correspondantes parmi les plus aisées, contre trois sur dix parmi les moins aisées.