Parmi les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) fin 2017, un quart est en emploi fin 2018 et la moitié au chômage (sans emploi et à la recherche d’un travail), d’après l’enquête auprès des bénéficiaires de minima sociaux (BMS). Deux tiers des bénéficiaires du RSA fin 2017 se trouvant au chômage en 2018 déclarent être freinés dans leurs démarches de recherche d’emploi, dont près d’un sur deux cite comme principal obstacle l’absence de moyen de transport ou le coût des déplacements. Parmi les bénéficiaires du RSA sans emploi qui ne recherchent pas d’emploi mais qui souhaiteraient travailler, 40 % affirment que leurs problèmes de santé sont la raison principale pour laquelle ils ne tentent pas de trouver un travail.
Trois bénéficiaires du RSA sur cinq ont eu, en 2018, au moins un besoin d’aide en matière professionnelle ou sociale qui n’a pas abouti à un accompagnement. Seul un tiers des bénéficiaires ont déclaré avoir eu un accompagnement à visée professionnelle ou sociale au cours de l’année 2018. Les bénéficiaires connaissent par ailleurs assez mal l’organisation institutionnelle prévue pour leur accompagnement. Ces constats conduisent à questionner la réalité de l’accompagnement proposé et son adéquation aux besoins des bénéficiaires.