Compte tenu de la pyramide des âges des médecins en exercice et de l'évolution démographique probable des différentes régions, ce scénario tendanciel conduit à un léger resserrement des densités médicales autour de la moyenne nationale. Ceci se traduirait par une diminution assez marquée dans les régions Languedoc-Roussillon, Île-de-France, Midi-Pyrénées et Provence-Alpes-Côte d'Azur, qui, bien que conservant une densité médicale supérieure ou égale à la moyenne, verraient celle-ci reculer davantage d'ici à 2025 que la diminution projetée des effectifs de médecins. A contrario, l'Auvergne, Champagne-Ardenne et le Limousin, dont la population devrait diminuer, atteindraient une densité médicale supérieure à la moyenne.
Dans ce modèle de projection, trois hypothèses principales jouent sur la répartition régionale des médecins : les numerus clausus régionaux, les places offertes à l'examen national classant, et la mobilité des médecins après leur diplôme. Plusieurs variantes sont envisagées en la matière.
La modulation du numerus clausus, sur la base des différences actuelles de densité médicale, avantagerait la Champagne- Ardenne et la Basse-Normandie, alors que le maintien des règles de l'ancien concours de l'internat défavoriserait la région Île-de-France pour ce qui est du nombre de généralistes. Les modifications de comportement de mobilité à l'installation, liées à la réforme de l'internat ou à l'attractivité de certaines régions, sont en outre susceptibles d'exercer une influence sensible. Une plus grande mobilité des généralistes, à l'instar de celle des spécialistes, aurait ainsi tendance à accroître les disparités régionales. Une éventuelle absence de mobilité à l'installation ne conduirait guère par ailleurs à une réduction de ces disparités sans modulation des numerus clausus régionaux.