Résumé
En augmentation comme dans les autres pays développés, le taux de césariennes est passé en France de 14 % en 1991 à 18 % en 2001. Trois types de facteurs influencent la pratique des césariennes : les caractéristiques des femmes, celles des maternités et les pratiques médicales. Le recours à la césarienne augmente en premier lieu avec l'avancée en âge des femmes et concerne 27,6 % des plus de 40 ans. Certains diagnostics, qui révèlent des risques pour la mère ou l'enfant, génèrent aussi des taux de césariennes plus élevés, comme l'existence d'un antécédent de césarienne (deux tiers de nouvelles césariennes), d'une dystocie due à une anomalie pelvienne (87 % de césariennes), ainsi bien sûr que les diagnostics de détresse ou de présentation anormale du fœtus. La forte variabilité des taux de césariennes observés entre les établissements renvoie, quant à elle, d'abord à la prise en charge des grossesses à risque liée au niveau d'équipement des maternités. Les établissements privés sous OQN pratiquent également un peu plus de césariennes que ceux sous dotation globale à statut privé ou public. Toutefois à risque identique, les pratiques médicales semblent aussi influer sur la fréquence des césariennes, plus importante dans les maternités de niveau 1 que dans celles de niveaux 2 et 3.
« Toutes choses égales par ailleurs », ce sont d'abord les caractéristiques des femmes ou l'existence d'un danger pour l'enfant qui déterminent la propension à réaliser une césarienne. En particulier, la seule présence d'une dystocie, d'un antécédent de césarienne ou d'une présentation anormale du fœtus accroissent respectivement la probabilité de subir une césarienne de 74, de 52 et 51 %. Pour ces diagnostics, révélateurs d'un risque, le niveau d'autorisation des maternités joue toutefois un rôle spécifique avec une propension à pratiquer les césariennes inférieure de 9 points dans les maternités de niveau 3 et de 6 points dans celles de niveau 2, ce qui révèle sans doute dans les établissements moins bien équipés l'existence de certaines pratiques de « précaution ».
En termes d'évolution, l'augmentation des taux de césariennes entre 1998 et 2001 est à la fois liée à l'accroissement de la part des femmes de plus de 30 ans dans les accouchements et à une pratique plus fréquente de césariennes pour celles qui présentent un ou plusieurs facteurs de risque.
« Toutes choses égales par ailleurs », ce sont d'abord les caractéristiques des femmes ou l'existence d'un danger pour l'enfant qui déterminent la propension à réaliser une césarienne. En particulier, la seule présence d'une dystocie, d'un antécédent de césarienne ou d'une présentation anormale du fœtus accroissent respectivement la probabilité de subir une césarienne de 74, de 52 et 51 %. Pour ces diagnostics, révélateurs d'un risque, le niveau d'autorisation des maternités joue toutefois un rôle spécifique avec une propension à pratiquer les césariennes inférieure de 9 points dans les maternités de niveau 3 et de 6 points dans celles de niveau 2, ce qui révèle sans doute dans les établissements moins bien équipés l'existence de certaines pratiques de « précaution ».
En termes d'évolution, l'augmentation des taux de césariennes entre 1998 et 2001 est à la fois liée à l'accroissement de la part des femmes de plus de 30 ans dans les accouchements et à une pratique plus fréquente de césariennes pour celles qui présentent un ou plusieurs facteurs de risque.