La santé des enfants scolarisés en CM2 à travers les enquêtes de santé scolaire en 2001-2002

Études et résultats

N° 313

Paru le 01/06/2004

Céline LABEYRIE

Résumé

Tous les trois ans, les médecins et infirmiers de l'Éducation nationale examinent des enfants scolarisés en CM2 dans le cadre de l'enquête menée conjointement par les ministères de la Santé et de l'Éducation. Cette étude présente les premiers résultats de la première enquête réalisée auprès des enfants de CM2, qui s'est déroulée en 2001-2002.

Au moment de l'enquête, 14 % des enfants de CM2 ont déjà souffert d'asthme au cours de leur vie et 9,5 % des enfants sont traités pour un asthme. La prédominance des garçons, déjà relevée chez les enfants de 6 ans, subsiste. Les disparités géographiques ne sont en revanche pas significatives en ce qui concerne les enfants de CM2 sous traitement. 20 % des enfants de CM2 sont en surpoids (y compris obésité) en 2001-2002 et 4 % sont obèses au sens des normes internationales. Le milieu social (profession des parents et situation vis-à-vis de l'emploi ou scolarisation en Zep) semble en être un déterminant, de même que les facteurs liés aux habitudes de vie. La santé bucco-dentaire apparaît également moins bonne dans les catégories sociales les plus défavorisées. Cependant, quels que soient leur milieu social et leurs habitudes alimentaires relevées dans l'enquête, les enfants déjeunant régulièrement à la cantine ont moins de problèmes dentaires que ceux qui n'y mangent jamais.

29 % des élèves de CM2 examinés par les médecins scolaires déclarent un problème de vue, avec une prédominance pour la myopie (11 %). Les examens pratiqués lors de l'enquête (avec correction quand l'enfant est myope) estiment à 12 % la proportion d'enfants pouvant avoir une acuité visuelle de loin anormale, et donc à corriger, ou à mieux corriger quand elle l'est déjà.

Enfin, le taux de vaccination contre la rougeole est globalement de 95 %. Il est plus fort au nord de la France et dans les Dom, moins fort au Sud. La couverture vaccinale contre la rougeole ne dépend en revanche pas significativement du niveau social des parents, ni de la scolarisation en Zep.

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