Ceci est à mettre en regard des effets conjugués de l'âge, du sexe et de l'organisation du travail. Les caractéristiques personnelles et professionnelles des médecins déterminent en effet des différences de durée du travail importantes : par exemple, toutes choses égales par ailleurs, une femme travaille en moyenne 6 h de moins par semaine qu'un homme ; un homme exerçant habituellement la nuit travaille, toutes choses égales par ailleurs, en moyenne 3 h de plus qu'un confrère qui ne travaillerait que le jour. L'âge joue également sur la durée du travail, mais de façon limitée et seulement à partir de 55 ans. Si, pendant les vingt prochaines années, les comportements restaient identiques à ceux observés en moyenne depuis huit ans, et en supposant la durée et la part du temps partiel identiques à celles déclarées actuellement, l'impact mécanique de la féminisation, de la déformation de la pyramide des âges des médecins et de l'évolution de leurs modes d'exercice devrait conduire à une réduction d'environ deux heures du temps de travail moyen de l'ensemble des médecins, soit environ quatre points « d'équivalent temps plein ».