Résumé
Au-delà des effets d'âge ou de génération, ce sont les chômeurs et les femmes qualifiées qui disent le plus souvent s'être trouvés en butte à des comportements négatifs. Les femmes sont d'ailleurs globalement plus nombreuses à signaler ces types de comportements, notamment au motif de leur sexe ou de leur situation familiale. Pour les hommes, c'est au contraire les motifs dus à leurs opinions politiques, syndicales ou religieuses qui sont plus fréquents. Les immigrés et les personnes issues de l'immigration disent aussi, plus que les autres enquêtés, avoir eu à subir des traitements négatifs, notamment en lien avec leurs origines, leur couleur de peau, leur nom ou leur façon de parler, et ce d'autant plus qu'ils sont qualifiés. De même, les personnes se déclarant handicapées ou « malades » ressentent davantage d'attitudes défavorables à leur égard que celles qui se disent « en bonne santé ».
Pour les personnes concernées, plus du tiers de ces attitudes intolérantes ont eu des conséquences sur leur vie. D'après la typologie établie, si l'événement rapporté est surtout en milieu scolaire de l'ordre de la moquerie ou de l'insulte, il relève davantage du refus d'un droit à l'entrée dans la vie active. Au travail ou en famille, ce sont les traitements injustes qui prédominent, alors que les discriminations de type raciste ou liées au handicap, qui s'inscrivent dans les relations sociales au quotidien, se traduisent plutôt par des mises à l'écart.