Résumé
Les femmes les moins diplômées, fortement concernées par le travail à temps partiel, le chômage ou l'inactivité, ont des revenus d'activité ou de remplacement très inégaux et en moyenne 2,8 fois inférieurs à ceux des plus diplômées, plus actives et mieux rémunérées.
À ces inégalités individuelles s'ajoutent celles liées à la situation familiale. Les femmes les plus diplômées sont plus homogames. Leurs conjoints, également diplômés, perçoivent des revenus élevés et disparates, ce qui augmente le niveau de vie moyen de ces femmes mais renforce aussi les inégalités entre elles. Pour les moins diplômées, la vie en couple réduit au contraire très fortement les inégalités de revenu, même si la présence d'enfants tend à les accroître.
Enfin, les transferts sociaux compensent en partie les écarts de niveau de vie. Pour les femmes peu diplômées, ce sont les prestations sociales et familiales qui sont les principaux leviers de la réduction des inégalités ; pour les femmes les plus diplômées, il s'agit de l'impôt sur le revenu.