Résumé
Premières préoccupations personnelles des Français depuis 2000, la pauvreté et l'exclusion leur semblent en développement, en lien avec l'évolution de la conjoncture économique : 84 % d'entre eux partagent cette perception début 2004 contre 68 % début 2002. Ils sont aussi deux fois plus nombreux en 2004 qu'en 2002 à penser que les femmes sont plus vulnérables à ces risques.
Parmi les causes possibles de pauvreté, le manque de travail revient début 2004 au premier plan, compte tenu de la situation du marché du travail et au regard de la responsabilité individuelle. Néanmoins, les femmes, les personnes vivant dans de petites agglomérations ou en zones rurales ainsi que celles ne connaissant personne en situation de précarité professionnelle citent plus souvent cette dernière explication.
Comme les années précédentes, en 2004, les caractéristiques de la pauvreté les plus souvent évoquées sont les privations et le chômage de longue durée. Les inégalités les moins acceptées concernent désormais au premier chef l'emploi, devant celles liées à l'accès aux soins, et celles relatives aux revenus.
L'estimation du minimum de ressources nécessaire pour vivre est quant à elle en augmentation et l'existence du RMI de mieux en mieux acceptée. L'opinion selon laquelle l'attribution du RMI devrait être soumise à contreparties a toutefois tendance à se renforcer, celle-ci variant en fonction de la nature des contreparties envisagées.