Résumé
Le recours aux soins spécialisés en santé mentale est appréhendé par l’enquête santé de l’INSEE en 2003 à travers la déclaration que font les personnes d’avoir consulté un psychiatre, un psychologue ou un psychanalyste, ou d’avoir été hospitalisées dans un service de psychiatrie. Trois dimensions de la santé mentale sont ici prises en compte pour les caractériser : avoir déclaré un trouble psychique, avoir recouru à une consultation non programmée « pour le moral » et enfin connaître des difficultés sociales. Neuf consultants sur dix se sont adressés à un seul des trois spécialistes en santé mentale considérés. Ce sont en majorité des femmes (70 %) et dans plus de la moitié des cas des personnes seules. Ce recours est le plus souvent motivé par un trouble psychique avec une propension plus forte à consulter quand le niveau de formation des enquêtés est élevé.
Cependant, les caractéristiques des patients sont différentes selon les praticiens. Les psychiatres reçoivent surtout des adultes en forte détresse psychique et aux parcours professionnels perturbés, mais avec des caractéristiques assez diversifiées du point de vue socioprofessionnel. La clientèle des psychologues est pour moitié composée de jeunes de moins de 20 ans, qui présentent souvent des troubles psychiques et physiologiques associés. Les personnes qui consultent un psychanalyste, bien qu’elles aient un niveau de formation plus élevé que la moyenne, sont plus difficiles à cerner dans la mesure où leur rythme de consultation déclaré ne correspond pas aux standards de la cure analytique. Enfin, celles qui ont été hospitalisées en psychiatrie cumulent de lourdes difficultés sociales et un important recours aux soins non psychiatriques.
Cependant, les caractéristiques des patients sont différentes selon les praticiens. Les psychiatres reçoivent surtout des adultes en forte détresse psychique et aux parcours professionnels perturbés, mais avec des caractéristiques assez diversifiées du point de vue socioprofessionnel. La clientèle des psychologues est pour moitié composée de jeunes de moins de 20 ans, qui présentent souvent des troubles psychiques et physiologiques associés. Les personnes qui consultent un psychanalyste, bien qu’elles aient un niveau de formation plus élevé que la moyenne, sont plus difficiles à cerner dans la mesure où leur rythme de consultation déclaré ne correspond pas aux standards de la cure analytique. Enfin, celles qui ont été hospitalisées en psychiatrie cumulent de lourdes difficultés sociales et un important recours aux soins non psychiatriques.