Le plus souvent peu qualifié, le travail des bénéficiaires du RSA se caractérise aussi par une forte précarité. Plus nombreux que les autres salariés à multiplier les emplois, ceux en emploi salarié en 2019 travaillent, dans un cas sur trois, en contrat à durée déterminée (CDD) sur leur poste principal et sont dans un cas sur six en contrat de travail temporaire. À peine plus d’un bénéficiaire salarié sur deux travaille à temps complet, pour un salaire horaire net médian nettement inférieur à celui de l’ensemble des salariés.
Fin 2019, 40 % des bénéficiaires du RSA fin 2018 en emploi en 2019 sont sortis des minima sociaux. Ils représentent 70 % de l’ensemble des sortants la même année. Parmi les bénéficiaires n’ayant pas occupé d’emploi en 2019, seuls 11 % sont sortis des minima. Avoir travaillé dans l’année ne garantit donc pas de sortir des minima sociaux, en tout cas pas de manière pérenne. Cela s’explique principalement par le faible nombre d’heures travaillées par la plupart des bénéficiaires salariés et, en conséquence, par leur faible rémunération salariale au total.