Résumé
Au moment où a été fait le premier diagnostic de leur cancer, la moitié des patients enquêtés était à la retraite et quatre sur dix avaient un emploi. Deux ans plus tard, leur taux d’emploi a diminué de 10 points. Plus précisément, parmi les personnes en emploi et âgées de moins de 58 ans au moment du diagnostic, 19 % ont perdu ou quitté leur emploi dans les deux ans. En revanche, 15 % n’ont jamais interrompu leur activité pour congé maladie, tandis que 14 % sont en permanence demeurées en congé maladie et 52 % ont repris leur activité à un moment ou à un autre. Les patients dont les situations socio-économiques sont les plus vulnérables ou les statuts professionnels les moins assurés sont également ceux qui sont les plus touchés dans leur vie professionnelle par la maladie. Quatre patients sur dix expriment le sentiment d’avoir été pénalisés du fait de la maladie dans leur activité professionnelle. Même ceux qui ont repris ou n’ont jamais cessé leur activité sont près d’un sur cinq à citer des conséquences négatives concrètes de la pathologie cancéreuse sur leur situation professionnelle. Parmi l’ensemble des patients atteints, un sur six déclare avoir connu dans les deux ans une diminution de revenus liée au cancer. Des difficultés à rembourser ses emprunts sont signalées dans quatre cas sur dix, tandis que plus d’un patient sur quatre ayant effectué une demande d’emprunt s’est vu opposer un refus.