Résumé
La correspondance entre chômage ou faibles rémunérations et pauvreté n'est en effet pas automatique : si les premiers se réfèrent à l'activité individuelle, la pauvreté renvoie à l'insuffisance des ressources du ménage, qui peut comprendre d'autres apporteurs de ressources, des enfants et bénéficier de prestations sociales. Ainsi, si 19 % des actifs perçoivent un revenu d'activité ou de remplacement inférieur à 75 % du Smic, environ un quart d'entre eux sont en situation de pauvreté monétaire, soit 4 % des actifs.
La configuration familiale semble à cet égard particulièrement importante, puisque 59 % des détenteurs de faibles revenus individuels évitent la pauvreté grâce aux ressources complémentaires du ménage dans lequel ils vivent, apportées principalement par leur conjoint, ou, pour les jeunes actifs, par leurs parents. Cette proportion varie cependant de 36% pour les chômeurs non indemnisés à 73% pour les salariés ayant choisi de travailler à temps partiel, les premiers ayant moins souvent des conjoints actifs que les seconds. Quant aux prestations familiales et sociales, elles permettent à 18% des personnes percevant un faible revenu individuel de bénéficier in fine d'un niveau de vie supérieur au seuil de pauvreté.