Résumé
Le premier, celui des « intégrés universalistes », est plutôt constitué de jeunes, d'hommes, urbains, disposant d'un haut niveau de revenus et de diplômes. Ils se sentent bien dotés et ont le sentiment que peu doit changer pour réduire des injustices sociales qu'ils considèrent comme résiduelles. Ils considèrent la protection sociale actuelle comme plutôt satisfaisante et acceptent des efforts de redistribution « sans contrepartie » de la part des bénéficiaires.
Le deuxième groupe comporte, au contraire, plutôt des femmes, des personnes plutôt âgées, éloignées du travail, à faible niveau de revenu et de diplômes. Ces personnes se sentent « plutôt en marge » et, pour elles, l'État-providence n'agit pas assez et pas assez en leur faveur.
Le troisième groupe, celui des « intégrés sélectifs », réunit plutôt des hommes, d'âge mûr, de profession indépendante, habitant de petites villes. Ils préfèreraient une action de l'État plus réduite et plus sélective, avec des contreparties de la part des bénéficiaires des prestations.
L'enquête fait, par ailleurs, apparaître des préoccupations dans l'ensemble plus fortes pour des risques perçus comme concrets que pour des risques à caractère plus abstraits. Ces préoccupations apparaissent en général plus prononcées « pour la France » que pour « la situation personnelle » des enquêtés et l'écart entre ces deux niveaux est plus marqué chez les ruraux.