Résumé
Le vieillissement de la population a une incidence potentielle importante sur l'évolution des dépenses de protection sociale. À partir de projections de population de l'ONU et d'un modèle économique simplifié, une projection tendancielle de ces dépenses (hors réformes en cours ou à venir) a pu être réalisée pour sept pays européens et pour les États-Unis à l'horizon de 2050. Selon le scénario central, le rapport du nombre d'inactifs âgés au nombre d'actifs croîtrait dans tous les pays et atteindrait jusqu'à 1,30 en Italie et 1,15 en Espagne, contre 0,40 aux États-Unis. De façon purement tendancielle, c'est-à-dire sans prendre en compte l'impact des réformes en cours et en supposant le maintien du niveau relatif des prestations, la part des dépenses de retraite dans le PIB s'accroîtrait, de 3,6 à 9 points selon les pays, celle des dépenses de santé de 2 à 3,6 points. Celle des dépenses liées à la famille et au chômage aurait plutôt tendance à décroître du fait du vieillissement de la population et de l'hypothèse de retour progressif au plein emploi qui fonde la projection.
Cumulées, et toujours selon un scénario purement tendanciel ne prenant pas en compte l'effet des réformes, les dépenses de protection sociale verraient leur part dans le PIB accrue en 2050, de 6 à 12 points selon les pays. Ces résultats, très dépendants des hypothèses du scénario central, sont encadrés par cinq variantes qui permettent d'appréhender leur sensibilité à différents changements possibles.
Cumulées, et toujours selon un scénario purement tendanciel ne prenant pas en compte l'effet des réformes, les dépenses de protection sociale verraient leur part dans le PIB accrue en 2050, de 6 à 12 points selon les pays. Ces résultats, très dépendants des hypothèses du scénario central, sont encadrés par cinq variantes qui permettent d'appréhender leur sensibilité à différents changements possibles.