Résumé
Une partie des dépenses des ménages est dite pré-engagée, c’est-à-dire qu’elles sont engagées par contrat (assurances, loyers, remboursements d’emprunts, etc.) et difficilement renégociables à court terme. La part des dépenses pré-engagées dans le revenu disponible des ménages est d’autant plus forte que leur niveau de vie est faible : elle passe de 61 % pour les ménages pauvres à 23 % pour les ménages aisés.
En déduisant les dépenses pré-engagées du revenu disponible, on peut construire un niveau de vie arbitrable avec lequel les ménages composent pour régler leurs autres dépenses (alimentaires, habillement, etc.). Cet indicateur vise à mieux rendre compte du ressenti qu’ont les ménages de leur aisance financière que le niveau de vie « usuel ». Les inégalités apparaissent plus fortes estimées à partir du niveau de vie arbitrable plutôt qu’à partir du niveau de vie. La moitié des personnes pauvres ont un niveau de vie arbitrable inférieur à 340 euros par mois.