L’appréciation de la situation des jeunes est caractérisée par un sentiment de « déclassement social » un peu moins fort avant 25 ans, qui augmente ensuite. 44 % des 18-24 ans considèrent avoir une situation moins bonne que celle de leurs parents au même âge, contre plus de la moitié des 25-49 ans. Les moins de 30 ans qui rencontrent des difficultés sur le marché du travail sont davantage touchés par ce sentiment. Les jeunes Français sont toutefois plus optimistes pour l’avenir que leurs aînés, même s’ils sont les moins optimistes d’Europe.
Enfin, en matière de protection sociale, les jeunes considèrent que la solidarité relève d’abord des individus et, à la différence de leurs aînés, ils sont une majorité à penser que le financement de la protection sociale est un frein à la sortie de la crise plutôt qu une protection. Ils sont aussi plus nombreux que leurs aînés à souhaiter cotiser plus pour maintenir le niveau des prestations. Ils souhaitent que les individus et les entreprises contribuent davantage au financement du système, et que l’on renforce le ciblage des prestations vers les publics démunis.