Le manque d’information, en baisse, demeure le motif principal évoqué pour expliquer le non-recours
En 2021, selon le Baromètre d’opinion de la DREES, près des trois quarts des personnes résidant en France métropolitaine considèrent que le non-recours aux aides sociales est élevé. Cette opinion est moins partagée par les cadres et professions libérales, ainsi que par ceux qui s’estiment moins attachés à l’intervention publique.
Près de quatre personnes enquêtées sur dix considèrent que le manque d’information sur les aides est la cause principale du non-recours. La seconde raison la plus avancée, par près d’une personne sur quatre, est la complexité des démarches (23 %), suivie par la crainte des conséquences négatives (18 %) et le souhait de s’en sortir soi-même sans dépendre de l’aide sociale ou de ne pas être considéré comme un assisté (16 %). Le manque d’information, s’il reste le motif principal de non-recours le plus souvent évoqué par les personnes interrogées, l’est toutefois de moins en moins. Sa part a baissé de 17 points de pourcentage entre 2016 et 2021, essentiellement au profit de la crainte de subir des conséquences négatives (graphique).
Une connaissance variable des différentes prestations sociales
En écho aux raisons qui expliqueraient le non-recours, le Baromètre d’opinion interroge également les Français sur leur connaissance des principales prestations sociales. Les résultats de l’enquête révèlent que plus une prestation est connue, plus elle est connue assez précisément. En outre, le degré de connaissance précise d’une prestation est - sans surprise - plus marqué parmi ses bénéficiaires et plus généralement parmi les populations cibles des aides sociales (familles monoparentales, 20 % les plus modestes, les locataires du parc social). Cependant, il l’est aussi parmi les femmes et parmi les personnes vivant dans des zones urbaines de taille intermédiaire. Les jeunes ont systématiquement une moins bonne connaissance des prestations que les personnes plus âgées, notamment que les 35-49 ans. Enfin, toutes choses égales par ailleurs, la connaissance précise des dispositifs du RSA, de la prime d’activité, de l’AAH, de l’APA et du minimum vieillesse (Aspa) est bien moins fréquente parmi les immigrés que parmi les personnes nées en France.