Résumé
La composante cyclique des séries de prestations sociales est forte, l’ordre de grandeur de la variance du cycle des séries de prestations sociales étant proche de celui du PIB. Toutefois cet ordre de grandeur dépend des séries considérées ; il est ainsi nettement plus faible pour le risque vieillesse-survie, dont les évolutions sont nettement plus régulières que celles des autres risques.
Les composantes tendancielles des séries de protection sociale ne font apparaître que de rares ruptures de tendance sur la période. Les réformes successives de la couverture du risque santé semblent n’avoir eu que peu d’impact sur la tendance des prestations du risque santé. La tendance des prestations famille s’est progressivement infléchie à la hausse depuis le début des années 90, reflétant les modifications successives de la politique familiale. Les seules ruptures de tendance que l’on identifie de manière nette sont liées à des modifications des politiques de couverture des risques : diminution des préretraites à partir de 1983, pour le risque vieillesse - survie ; séparation des régimes d’assurance et de solidarité en 1984 pour le risque chômage.
Enfin, la structure des corrélations entre le cycle du PIB et ceux des prestations sociales fait apparaître une corrélation instantanée fortement négative, ce qui valide l’intuition d’effets contracycliques marqués des prestations sociales.