Résumé
L’étude porte sur les générations nées entre le début des années 1920 et le début des années 1940, qui ont maintenant plus de 66 ans et sont donc en quasi-totalité parties à la retraite. Elle décompose les contributions des principaux régimes de retraite et des différentes composantes du montant de la pension aux écarts moyens entre générations. Les montants de pension sont observés dans les données de l’enquête annuelle auprès des caisses de retraite (EACR) et dans celles de l’échantillon interrégimes de retraités (EIR).
Les montants moyens de retraite et de "retraite pleine" (montant de pension obtenu après neutralisation des effets de la décote, de la surcote et de la durée validée) augmentent légèrement au fil des générations entre celles nées au début des années 1920 et celles nées au début des années 1930, puis un peu plus fortement à partir de celles nées au milieu des années 1930. Cette croissance au fil des générations est portée par deux effets principaux : d’une part, un effet de composition lié à la diminution progressive de l’emploi non-salarié ; d’autre part, une hausse très dynamique des pensions versées par les régimes complémentaires de salariés (Agirc, Arrco et Ircantec), liée notamment au fait que ces régimes n’ont été généralisés qu’au début des années 1970.