Les prestations familiales, marquées par les changements importants de législation, ont principalement accru le nombre de leurs bénéficiaires, notamment dans le domaine de l’aide à l’enfance et à la jeunesse.
Les minima sociaux couvrent un peu moins de 10 % de la population. Le RMI en représente environ un tiers en 1999. La part des allocataires de minima sociaux est restée stable de 1994 à 1999.
Les prestations de chômage, malgré la baisse du nombre de chômeurs, gardent une part stable du PIB : le nombre d’allocataires a été peu réduit et les gains de pouvoir d’achat des allocations ont été supérieurs à ceux des salaires grâce à une amélioration de barèmes et à l’augmentation des salaires de référence.
Les retraites et prestations vieillesse ont une place prépondérante dans l’ensemble des prestations sociales avec une part du PIB proche de 12 % de 1995 à 1999, rattrapant en parties les pertes de 1995 à 1997.
Le dossier présente en outre trois études qui éclairent quelques points particuliers.
Le caractère contracyclique des prestations sociales est observé sur une période de près de vingt ans sur laquelle leurs masses présentent une composante cyclique forte, sans ruptures marquées de leurs tendances.
L’évolution de la politique familiale, au travers d’une redistribution entre ménages de compositions différentes, assure aussi une redistribution verticale en faveur des ménages les plus modestes.
Les allocataires du RMI restés inactifs ou chômeurs se distinguent nettement de ceux qui passent par l’emploi, dont le maintient stable dépend assez nettement du type de l’emploi retrouvé.