Résumé
De 1950 à 1985, la CSBM a progressé plus rapidement que le PIB, en raison du développement de l’assurance maladie et d’une forte croissance des dépenses hospitalières. Cette période est, en effet, marquée par d’importants programmes de construction d’hôpitaux. Depuis 1985, dans un contexte économique moins favorable, on observe une alternance de périodes de croissance puis de stabilisation des dépenses de santé sous l’effet de mesures de régulation.
La part du financement de la CSBM par la Sécurité sociale (51 % en 1950) a progressé au fur et à mesure de l’extension de l’assurance maladie à l’ensemble de la population. Après avoir atteint un pic à 80 % en 1980, elle décroît légèrement depuis (75,7 % en 2010). Symétriquement, la part de la CSBM financée par les organismes complémentaires et les ménages a fortement reculé, passant de 37 % en 1950 à 17 % en 1980, pour remonter à 23 % en 2010. Sur les quinze dernières années, la prise en charge par l’assurance complémentaire a augmenté de 1,4 point et atteint 13,5 % de la dépense en 2010, tandis que celle laissée à la charge des ménages a fluctué entre 9 % et 10 % pour s’établir à 9,6 % en 2010. La part assumée par l’État (12 % en 1950) est aujourd’hui très limitée (1,2 %).