Les Français, bien que toujours demandeurs d’une protection sociale de haut niveau, sont de plus en plus préoccupés par la question de la dette. En 2012, dernière année disponible des comptes de la protection sociale, les recettes de la protection sociale progressent, pour la deuxième année consécutive, à un rythme plus rapide que les dépenses. Les prestations de protection sociale, qui représentent 653 milliards d’euros, soit 31,2 % du PIB en 2012, augmentent de 3,3 % en valeur. Ce rythme de progression, proche de celui enregistré en 2010 et en 2011 (autour de 3,0 %), ralentit par rapport aux années précédentes (+4,6 % en moyenne annuelle sur la période 2000 à 2009). En particulier, les rythmes de croissance des dépenses de maladie (27 % du total des prestations) et de vieillesse-survie (46 % du total) poursuivent leur décélération.
Parallèlement, les recettes, qui augmentent de 3,9 %, sont tirées par la croissance des assiettes et par l’augmentation des prélèvements. L’évolution des cotisations sociales (+3,2 % par rapport à 2011) reste sensiblement plus dynamique que celle du PIB (+1,1 % en valeur).
Au total, ces évolutions conduisent à une nette réduction du déficit courant des régimes
d’assurance sociale.