Il s'agit surtout de femmes (94 %). 12 % des mères de jeunes enfants ont ainsi cessé de travailler tout en conservant leur contrat de travail, avec l'assurance de retrouver leur emploi ou un emploi similaire à l'issue de ce congé. Ce congé, non rémunéré par l'employeur, donne souvent lieu au versement d'une prestation familiale, le CLCA (complément de libre choix d'activité), qui limite ainsi la perte de revenus en l'absence d'activité professionnelle.
Les mères de jeunes enfants qui ont pris un congé parental total ont en moyenne plus d'enfants et sont moins qualifiées que celles qui ont continué de travailler. Leurs conditions de travail étaient également plus contraignantes et moins compatibles avec les horaires habituels de garde d'enfant. La décision de suspendre son activité professionnelle apparaît en revanche peu liée à la situation professionnelle du conjoint.
Les mères en congé parental présentent des caractéristiques socio-économiques (diplôme, catégorie socioprofessionnelle, etc.) relativement proches des mères qui ont arrêté de travailler sans bénéficier d'un congé parental. Mais contrairement à ces dernières, elles ont des niveaux de vie un peu plus élevés. De plus, elles occupaient avant leur congé des emplois plus stables mais aux horaires plus souvent atypiques.