Le respect de l’objectif national des dépenses d’assurance maladie, voté chaque année par le Parlement, limite notamment la hausse des prestations santé, tandis que la réforme des retraites de 2010 ralentit la croissance des pensions. Les prestations du risque pauvreté, portées par le revenu de solidarité active (RSA), font exception et progressent désormais rapidement, prenant le relais des prestations emploi.
Cette moindre progression des prestations sociales en France s’inscrit dans une tendance plus ou moins marquée au sein de l’Europe des Quinze. Pour des raisons de consolidation budgétaire, les prestations maladie reculent même dans certains pays durement touchés par la crise. C’est le cas en Espagne et en Italie, où le volume des prestations sociales diminue depuis 2009.
Dans ce contexte économique morose, le nombre de personnes exposées à un risque de pauvreté ou d’exclusion sociale s’accroît sensiblement dans plusieurs pays membres de l’Union européenne.