L’Échantillon interrégimes de cotisants (EIC) est un nouvel outil d’analyse en matière de retraites conçu pour représenter les personnes ayant entre 31 et 67 ans au 31 décembre.
Il permet d’obtenir une vision nouvelle des carrières et des droits acquis au sein du système français des retraites. Hélène Chaput et Najat El Mekkaoui de Freitas nous livrent une première exploitation de l’EIC (2003) qui nous montre l’augmentation du nombre de polycotisants. Par ailleurs, deux résultats émergent : tout d’abord, la situation au regard des droits à pension pour la génération 1934-1936 s’est constamment améliorée alors que pour les génération ultérieures, cette acquisition des droits a été moins favorable. Ensuite, la situation des femmes au regard des retraites n’a fait que s’améliorer grâce à l’acquisition de davantage de trimestres de cotisations entre 31 et 43 ans, réduisant ainsi l’écart avec les hommes.
C’est pour mieux connaître la situation des personnes en difficulté et notamment des bénéficiaires de minimas sociaux, que la Drees, en collaboration avec l’Insee, la Cnaf, la MSA et l’Unédic ont mis en place l’Échantillon national interrégimes d’allocataires de minima sociaux (ENIAMS). Le champ de l’ENIAMS est ciblé sur les principaux minima sociaux concernant les personnes d’âge actif (RMI, ASS, API, et AAH). L’échantillon couvre au total 95 % des bénéficiaires âgés de 16 à 65 ans. L’objet de l’étude d’Anne Pla est de présenter cet échantillon, d’exposer les grandes étapes de sa constitution et enfin, de livrer les principaux résultats obtenus par l’exploitation des premières vagues annuelles sur les flux de personnes transitant d’une année sur l’autre dans les différents dispositifs.
Un troisième article intitulé « Caractéristiques régionales et structure de l’activité de court séjour : impact sur les coûts hospitaliers par modélisation multi-niveaux » examine le rôle des activités médicales et chirurgicales sur les valeurs du point ISA lorsque l’on prend en compte non seulement, de façon classique, les caractéristiques spécifiques des établissements mais aussi les déterminants régionaux des valeurs du point à partir d’un modèle multi-niveaux. L’impact de la diversité des activités médicales et chirurgicales sur les valeurs du point ISA est questionné à partir d’un indicateur original de diversification.
Enfin, ces Dossiers s’achèvent par une seconde étude réalisée par Monique Kerleau, Marc Le Vaillant et Zeynep OR qui a pour thème « La diversification de l’activité de court séjour des établissements de santé : l’éclairage par un indicateur d’entropie » dont l’objectif a été de tester les qualités descriptives des mesures d’entropie qui permettent d’analyser l’intensité de la diversification des établissements de santé, en prenant en compte simultanément le spectre des disciplines couvertes par ces derniers et le degré de diversité des services qu’ils produisent. La base de données utilisée est issue de l’appariement des données de case mix issues du PMSI et de la statistique annuelle d’établissement (SAE). La période d’observation couvre cinq années, de 1997 à 2001. A ce stade, l’étude a eu une finalité descriptive. Il s’est agi en effet, d’un point de vue structurel, de classer les hôpitaux et les cliniques selon l’intensité de leur diversification en portant un intérêt particulier à la composante dite « intra » de l’entropie, qui renvoie à la plus ou moins grande propension des établissements à couvrir toute l’étendue de la gamme des lignes de produits d’une discipline donnée.